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Présidentielle : Nicolas Sarkozy présente ses voeux au monde économique

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Après le sommet social Nicolas Sarkozy est aujourd'hui à Lyon, pour reprendre sa tournée des voeux et les adresser au monde de l'économie et de l'industrie. Une occasion pour lui de fustiger l'opposition et le candidat socialiste François Hollande, mais aussi de répéter le refrain entamé en 2008 à Toulon.

Avis aux forces économiques de notre pays, ce n'est pas le Président le responsable de la situation actuelle, mais bien les banques, les agences de notation et le système financier en général : tel est le message clamé aujourd'hui à Lyon, devant un parterre de responsables économiques. Une redite de Toulon version 2008, avec en prime une défense de mesures hautement impopulaires comme la TVA sociale.

Car cette dernière est indiscutablement la nouvelle marotte du candidat sortant qui déplore la perte de compétitivité de la France qui a "perdu une part de marché en zone euro", rappelle-t-il. La TVA sociale est donc indispensable pour alléger les coûts du travail. Un refrain que l'on connait déjà, tout comme celui de la règle d'or qu'il a entonné une nouvelle fois cet après-midi. Mais côté innovation, le chef de l'état a proposé la création d'une banque de l'industrie, qui serait sous forme de "prêts participatifs". Cela permettrait aux banques d'enfin financer l'industrie "et faire leur travail".

Mais le président sortant était aussi en visite ce matin dans l'usine de Seb, en Isère, Nicolas Sarkozy a d'abord déploré ne rencontrer aucun de ses adversaires dans les usines. Une vaste blague quand on regarde le nombre impressionnant d'usines que tous les candidats s'amusent à visiter. Mais cela le chef de l'état ne le reconnait pas, préférant arguer qu'il est le seul depuis longtemps à "arpenter les usines". Message clair là aussi : le candidat des classes populaires c'est lui. Ils sont décidément beaucoup à revendiquer ce titre.

Mais le Président n'était pas là que pour se lancer des fleurs : les ouvriers aussi ont eu droit à leur quart d'heure élogieux. Vantant à profusion la "solidarité ouvrière", le futur candidat a tenté de convaincre sur la TVA sociale (sans jamais nommer ce nom pour ne pas faire peur), clamant que sans cela, on ne pourrait empêcher les délocalisations et que "c'est la clé, pour garroter la perte du sang industriel de la France". Et promis ça n'aura aucun impact sur les salaires.

La jouant proche du peuple et sympathique, Nicolas Sarkozy a terminé sa visite en murmurant à un ouvrier "je préférerais travailler ici que dans une banque", voulant créer un lien de sympathie et de proximité. Mais à savoir, il préférerait travailler dans une usine qu'à l'Elysée ? Réponse peut-être le 06 mai prochain.







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