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Le Sénat devrait adopter la pénalisation du génocide arménien.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Alors que la France et la Turquie avaient tenté de réchauffer leurs relations diplomatiques ces derniers temps, l'adoption probable du texte pénalisant toute négation du génocide arménien risque de mettre à mal de nouveau les relations diplomatiques entre les deux pays.

Alors que la Turquie menace de sanctions, le Sénat devrait, sauf surprise, adopter la proposition de loi de Valérie Boyer pénalisant la négation du génocide arménien. Adopté par l'Assemblée nationale le 22 décembre dernier, le texte prévoit 1 an de prison et 45 000 euros d'amende en cas d'infraction, mais a déjà fait l'objet de pressions de la part d'Ankara.

Rappel de l'ambassadeur turc à Paris, gel de la coopération militaire et politique entre les deux pays, la Turquie a déjà montré concrètement son désaccord avec cette proposition de loi et menace de sanctions encore plus graves si le texte entre en vigueur. Ce matin le ministre des affaires étrangères a annulé une visite à Bruxelles et a déclaré avoir "déterminé au préalable les mesures que nous prévoyons de prendre si ce texte est finalement adopté". Ankara envisagerait notamment des mesures symboliques comme l'installation d'un monument en mémoire au génocide algérien, ou la débaptisation de l'avenue Charles de Gaulle dans la capitale.

Sur ce texte les sénateurs sont profondément divisés, même si une majorité devrait se dégager ce soir pour adopter le texte. Ainsi plusieurs sénateurs déserteront le palais du Luxembourg lors du vote, alors qu'une quarantaine de sénateurs UMP, dont Gérard Larcher et Jean-Pierre Raffarin, ne devraient pas voter en faveur de cette loi. Mais les sénateurs sont d'autant plus partagés que les pressions sont grandes sur eux. Ainsi, au moment même où ils discutent du texte deux camps opposés manifestent devant leur hémicycle, et environ 15 000 français d'origine turque ont défilé samedi dans Paris. Et les risques pour Paris sont réels : la France, qui est le deuxième investisseur en Turquie, pourrait être exclue de plusieurs marchés publics et subir des sanctions commerciales.

Le Parlement français avait déjà subit l'ire turque en 2001, quand il avait reconnu la notion même de génocide arménien.







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