Présidentielle : Jean-Luc Mélenchon parle banlieues à Grigny.

Dans ce fief communiste, Jean-Luc Mélenchon était en territoire conquis hier après-midi, délaissant les usines pour parler aux habitants des banlieues, grand oubliés de cette campagne présidentielle. Il était donc à Grigny, où il s'est entretenu avec une bonne centaine d'habitants de cette commune, avant de leur dérouler son programme, abordant des sujets qui importants à ces habitants.

"On ne fait pas une campagne spécifique aux banlieues populaires" explique le directeur de campagne du candidat, "on ne peut pas traiter les problèmes des quartiers sans s'attaquer aux problématiques globales", et c'est là le refrain de Jean-Luc Mélenchon : "ces problèmes [des banlieues] ne sont pas locaux ils sont nationaux!". Une manière d'incorporer, d'intégrer les banlieues dans la république, elle qui s'en ressentent souvent exclues.

"Il faut que la France entière voie ce qui se passe ici ! Chassez de vos coeurs le poison du mépris de soi et la haine de l'autre parce que c'est la pire des chaines à laquelle on puisse vous attacher" s'est exclamé l'ancien socialiste, qui vient rarement dans ces quartiers, se sentant plus à l'aise dans les usines. Mais hier à Grigny, il a été très bien accueilli par les habitants qui ont apprécié sa venue, lui qui est pour certains sondages troisième homme de l'élection, mais aussi les sujets qu'il a abordé.

"On voulait faire une démonstration après les petites musiques sur les difficultés supposées du Front de Gauche dans les quartiers populaires" répond son directeur de campagne, et à priori, le candidat devrait donc accorder plus d'importance aux banlieues d'ici le premier tour, surtout qu'il y rencontre de plus en plus d'écho, notamment grâce à ses propositions sur le social et ses propos sur l'immigration, toujours très positifs et louant leur apport.