Feu dans l'Aude : polémique sur un décès

« Cette dame n'a malheureusement pas voulu sortir de sa maison », explique Xavier de Volontat, le maire de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, sur une vidéo de BFMTV. le 6 août. Hélas, cette dame a été retrouvée carbonisée dans la nuit et deux jours après, sa fille, psychologue à Montpellier (Hérault), apparaît dans Le Parisien sous ce titre :  « Ma mère était prête à évacuer » : la fille de Stella, morte dans l’incendie de l’Aude, réfute la version du maire.

Que dit Lydie ?

Le Parisien rapporte les propos de la psychologue, en liaison vidéo avec sa mère par téléphone…

« Peu après 18 heures, ma mère m’appelle en vidéo sur mon portable. En panique, elle pleure, crie et me montre les flammes toutes proches du jardin. Je lui ai dit de partir. À ce moment-là, elle n’évoque aucun gendarme ou pompier qui serait venu lui dire d’évacuer. »

« Elle était prête à partir, mais je lui ai dit de se réfugier dans la salle de bains et de mettre une serviette en linge contre sa bouche. »

 

Aux alentours de 19 heures, la psychologue contacte à nouveau sa mère, « qui suffoque », pour lui dire que les pompiers arrivent. « On s’est dit je t’aime, et j’ai raccroché ».

Stella a-t-elle voulu protéger son chien ?

Ce dernier contact par vidéo, est révélateur d'une époque. De Montpellier à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, au sud-ouest de Narbonne, il y a 130 kilomètres. Le quotidien local, Midi libre, rapporte les propos d'un voisin de la vieille dame : "Ma voisine ne voulait pas partir, elle est morte dans sa maison." Plus étrange encore, ce propos : « Trois fois les pompiers y sont allés pour essayer de la faire venir au foyer (…) mais elle n’a pas voulu partir parce qu’elle avait son chien. Elle disait : non, non, je m’enfuirai s’il le faut »… 

Lydie dit au Parisien : « Ma mère n’a plus de chien depuis deux ans, je ne sais pas d’où ça sort. » On voit mal d'ailleurs, les pompiers empêcher les gens de partir avec leur chien. 

Sur place…

Le téléphone de la dame aurait borné à quelques kilomètres, à Thézan-des-Corbières, village voisin. Serait-elle partie (en voiture ?) puis revenue ? 

Une enquête a été décidée par la justice pour faire la lumière sur ce décès. La confusion qui régnait ce soir-là est peut-être une explication. Sur place, les gendarmes, les pompiers ont agi dans des conditions difficiles.  Mais ils étaient sur le terrain.