La Cour de comptes estime que le déficit des finances publiques sera plus important que prévu

Les craintes du président UMP de la commission des finances de l'Assemblée nationale seraient-elles validées par Didier Migaud, Premier président PS de la Cour des comptes ? En tout cas, l'institution s'inquiète elle aussi de l'état du déficit public pour l'année 2013.

Alors que le Programme de stabilité européen prévoit un déficit français de 3,7 %, la Rue Cambon estime qu'il «pourrait se situer entre 3,8 et 4,1 % du PIB».

Selon le rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques, si la croissance de 2013 n'atteint pas l'objectif du gouvernement (0,1 %), il sera difficile de se conformer aux objectifs de Bruxelles. Or, le FMI comme l'Insee ne voit pas la France réussir à suivre ses propres prévisions.

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Didier Migaud, nommé à la tête de la haute juridiction financière par Nicolas Sarkozy en 2010, explique ce 27 juin : « Au total, la Cour considère que le nouvel objectif de déficit de 3,7 % retenu par le programme de stabilité risque d'être dépassé en raison de prévisions de recettes qui demeurent trop optimistes. Il ne faut pas exclure l'hypothèse d'un déficit effectif se situant autour de 4 % du PIB.»

Cependant, le Premier président estime que «Compte tenu de l'ampleur de l'effort programmé et de l'atonie de la croissance économique, la Cour considère qu'il n'y a pas lieu d'envisager des mesures de rééquilibrage en cours d'année».

Le 25 juin, une polémique avait éclaté entre Bercy et Gilles Carrez. Ce dernier pense que le déficit de l'Etat devrait dépasser les 80 milliards ; alors que la loi de finances est calibrée pour un déficit d'environ 62 milliards d'euros. Pierre Moscovici avait répondu que «la dépense de l’Etat a été maîtrisée en 2012 et [qu'elle] sera maîtrisée en 2013».