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SportHebdo/ Sauvés de l'ennui...

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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ASO - Pauline Ballet

Certes, le jeune et talentueux Pogacar nous a fait vibrer mais il a surtout sorti le Tour de l'ennui. Hélas trop tard...

« Ne nous racontons pas d'histoires, cela fait déjà belle lurette que le Tour est terminé... » C'est un parmi tant d'autres des commentaires (Ouest France, samedi 19 septembre) qui ont précédé le contre-la-montre des Belles Filles. Le Tour de France était joué depuis le col de la Loze, Primoz Roglic arriverait en jaune aux Champs et son compatriote Tadej Pogacar serait son dauphin. Et patatras, le coup de force du jeune Slovène a remisé les observateurs qui avaient oublié qu'en sport tout était possible en réalisant l'impossible exploit et devenant à 21 ans (22 ans, ce lundi) le plus jeune vainqueur du Tour, mieux qu'Henri Cornet en... 1903.
Ainsi donc Pogacar a tout au long de son chrono entretenu le suspense pour finalement atteindre l'incroyable. Et nous sauver de l'ennui. Car cet épilogue inattendu, faut-il le reconnaître, nous a réconcilié quelque peu avec le Tour de France en le sortant d'un train-train sans émotion. Autant en 2019, Alaphilippe et Pinot avaient entretenu l'indécision et le frisson avant de céder devant le Colombien Bernal auteur d'un unique récital dans une étape écourtée par les conditions météo et les coulées de boue, autant ce Tour 2020 si particulier, coronavirus oblige, ne nous a pas transporté. D'autant moins que Julian Alaphilippe, qui n'avait pas le même "jump" qu'en 2019 a vite dû remiser le Maillot Jaune au rang des souvenir pour une distraction (ravito hors zone) ; que Thibault Pinot a dû rapidement abandonner tout espoir de conquête pour une mauvaise chute, un dos et un moral en vrac ; que Romain Bardet semblait ailleurs avant de lourdement chuter ; que Guillaume Martin était encore un peu tendre ; et qu'enfin, Ineos, la meilleure équipe de la décennie et ses sept succès, avait perdu sa superbe organisation et ses talents, à commencer par un Egon Bernal sans jus.
Il a donc fallu se contenter de quelques belles victoires mais surtout s'ennuyer dans ce schèma hélas trop connu de la main-mise d'une équipe sur le reste du peloton, en l'occurence, les jaunes de Jumbo Vista. Un train sans émotion, gestionnaire de l'allure, véritable cadenas d'un peloton résigné, annihilant les rares velléités, surtout celles de Tadej Pogacar, mais contentant ces suceurs de roue trop heureux de pouvoir suivre, seulement suivre pour assurer un Top 10. Les seules véritables émotions seront celle de Primoz Roglic abattu après sa défaillance des Belles Filles qui contrastait avec la froideur de ce serpent jaune et celle de son jeune vainqueur se prenant la tête dans les mains à l'annonce officielle du temps de son aîné. Mais où sont donc passées les folles chevauchées des Coppi, Ocana, Hinault, Virenque, Contador et autres héros montagnards qui n'attendaient pas le dernier kilomètre pour tenter le diable... Autres temps, autres mœurs, hélas..
Puisse ce jeune surdoué de Pogacar ne pas céder l'année prochaine à la pression du vainqueur sortant  ; puisse-t-il ne pas se contenter de la gestion du temps ou d'un seul coup de force ; puisse t-il, on en rêve, trouver un rival à sa mesure, le Belge Remco Evenepoel par exemple ; puissions-nous enfin nous enthousiasmer de duels et luttes épiques et de rebondissements de légende.

 



 

Fou foot !

Vert tendance. Politiquement parlant, les "écolos" d'EELV ont conquis quelques grandes villes (Lyon, Bordeaux, Strasbourg). Et sportivement parlant, la tendance est aussi verte avec Saint-Etienne leader (avec Rennes) depuis son succès à Marseille. Les Stéphanois n'avaient pas gagné au vélodrome depuis la saison 79-80 (5-3). Allez les Verts !

Egalité... Un peu plus d'un million et demi d'euros, c'est ce que va toucher Didier Quillot, débarqué de son poste de directeur de la Ligue de football professionnel (LFP) après l'élection de Vincent Labrune à la présidence. Didier Quillot, par ailleurs administrateur d'un fonds d'investissement a su s'assurer une sortie confortable  grâce aux clauses particulières de son contrat, A côté, Nathalie Boy de La Tour qui a elle aussi quitté la présidence de l'instance ne touchera elle que 250.000 euros. L'égalité hommes-femmes, c'est pas gagné...
Gentillesses. L'un : « Fils de p... « , « Je vais t'en coller une...», « T'es une flipettte... » ; l'autre : « Va te faire enc... », « Il me casse les c... ».... C'était quelques unes des gentillesses entre pas vraiment amis lors du match PSG -OM (0-2). En outre, selon un expert en lecture labiale contacté par Le Parisien/Aujourd'hui (18 septembre), Neymar n'aurait en outre cessé de traiter Alvaro de « raciste » devant l'arbitre ou à l'écart. Bien sûr, le racisme existe dans le football mais surtout dans les tribunes d'où peuvent jaillir de ridicules cris de singe et autres peaux de bananes. Ici, il s'agit seulement d'un "dialogue" ordinaire entre deux footeux à l'esprit trop étroit. Le combat des associations antiracistes est ailleurs...



Et à part ça...



Samedi noir. Passionné de course automobile et de cyclisme, il prévoyait un grand week-end. Frits van Eerd, pilote amateur, a vite déchanté. D'abord au volant de son Oreca au 24 heures du Mans en devant s'arrêter au stand dès les premiers tours du circuit sarthois. Ensuite, comble de malheur, le patron de Jumbo et donc de l'équipe cycliste du même nom a appris la déroute de Primoz Roglic au chrono des Belles-Filles du Tour. Samedi noir, assurément...

Stop ou encore. Meurtri par de nombreux pépins physiques depuis quelques années, Jo-Wilfried Tsonga ne désespère pas de revenir dans le circuit mondial du tennis. Mais pour l'instant, il a mis un terme à sa saison (deux matches deux perdus) puisque maintenant c'est le bassin qui lui fait des misères. Mais « pas question d'arrêter » affirme le Manceau. Est-ce que ça vaut vraiment le coup...

Noir, c'est noir. Tennis encore avec une sombre défaite dans la nuit romaine pour Gaël Monfils. Sur un court en mauvais état, le Français a en outre été perturbé par une panne de courant. « Monfils dans le noir », a titré L'Equipe. SOS Racisme n'est pas intervenu...

(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, Ouest France, sites internet).


 







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