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SportHebdo/ Coqs Bleus et Rose fanée

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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France Rugby

Des jeunes coqs sans complexe et une rose sans épine mais aussi un quadruplé, un Neymar qui y croit et un Boudjelal qui persiste, c'est l'actualité du sport vue au-delà du simple résultat.

Dimanche, Twickenham n'a pas chanté le "Sweet Low Sweet Chariot". Non parce qu'il a été question de l'interdire* mais peut-être parce que les quelques deux mille privilégiés du temple du rugby avaient bien conscience que leurs favoris au maillot blanc et à la Rose les avaient gratifiés d'une très pâle prestation, transparente et indigne de leur réputation et qu'ils ne méritaient plus d'être encouragés... Et parce qu'en face, ces jeunes coqs bleus, que la presse anglaise avait condamnés à une mémorable fessée, avaient sorti leurs ergots et blessé l'orgueil de l'ovalie britannique. On a même entendu quelques sifflets à l'encontre d'une action française mais dont on peut, pourquoi pas, imaginer que c'était là une occasion de les adresser dans une sorte d'hypocrite procuration aux Farrel, Ford, Vunipola et autres vice-champions du monde.


On ne passe pas (photo France Rugby).

Déjà, en ouverture du Tournoi l'hiver dernier, les Anglais avaient promis l'enfer aux Français qui allaient voir ce qu'était un match de rugby. Avant de repartir la queue entre les jambes du Stade de France. Même prédiction en forme de défiance avant cette finale d'automne ajoutée d'une touche de mépris envers ces jeunes Frenchies que Fabien Galthié osait présenter aux inventeurs de rugby. Quel irrespect, quelle honte  même! Et peu importait ces affaires franco-françaises et cet accord Ligue-Fédération qui restreignait les sélections à trois feuilles de matches internationaux. Certes, ces critiques étaient celles de la presse anglaise. Mais on peut penser que du côté des troupes d'Eddie Jones, le "Oh Shoking" avait également germé dans quelques têtes. A commencer par celle de Owen Farrell qui dans un jour sans peut-être mais surtout par manque de concentration et d'excès de confiance a été le reflet de cette transparence de cette rose sans épine On rejoindra ici Thierry Dussautoir qui, dans son décryptage de L'Equipe, s'est interrogé sur l'insistance des Anglais à livrer de bout en bout un défi physique alors qu'ils avaient probablement les moyens d'élargir leur jeu et de "contourner la défense française". A cet effet, les deux interminables minutes de pilonnage de son armada qui se terminèrent par un en-avant sont révélatrices de l'impuissance du quinze anglais à faire plier le rideau de fer français et de sa détermination. C'est peut-être là que s'est forgé la "victoire" (car c'en est quand même une...) de l'esprit bleu.

Voilà donc, les jeunes coqs bleus n'ont pas craqué face à ce que l'on peut, en retour de bâton, qualifier d'irrespect de la part d'Anglais trop sûrs, trop confiants, forts de leurs quelques 800 sélections (contre seulement 60 aux Français). Bref, hautains comme ils savent si souvent l'être. Et manquant singulièrement d'humilité. Pire même, cette bleusaille leur a parfois donné des leçons d'agressivité, de confiance en soi, de concentration, de relance et même parfois d'un chouillat d'imagination... à la française.

Alors, les Anglais pourront se glorifier d'avoir remporté le Tournoi et la Coupe d'automne. OK, mais seulement grâce à des artifices de réglementation puisque les Frenchies étaient à égalité de points dans les deux cas. Mais ils devront sérieusement revoir leur copie avant de devenir, comme l'a annoncé Eddie Jones, leur chef d'orchestre australien désormais un peu trop "british", la plus grande équipe que le rugby ait connu. Pour l'instant, la Rose qui n'est pas encore majuscule a du mal a s'éclore et dimanche elle était franchement fanée face à des Coqs Bleus majuscules. Et Twickenham n'a pas chanté le "Sweet Low Sweet Chariot"...
 

Vestiaire (photo France Rugby).


*Suite au mouvement né aux Etats-Unis du Black Lives Matter défendant la cause des afro-américains, il a été question, outre-Manche, d'interdire cet hymne d'encouragement, ce chant pouvant être considéré comme un symbole de l'esclavagisme. Ce serait en effet un esclave noir qu'il l'aurait composé... Mais la fédération britannique a considéré que les supporteurs du Quinze de la Rose pouvaient continuer de l'entonner pour célébrer les succès de leur favoris ou les encourager.
 

Des chiffres...
 

53,5. C'est en pourcentage l'augmentation du nombre de coups de pied dans les matches de rugby internationaux depuis 2016. Dernier exemple de cette tendance, en Coupe d'automne des nations c'est 61,4% de jeu au pied par rencontre.

25. Encore en pourcentage, l'estimation de la base de remplissage des enceintes sportives qui est envisagée. Réponse des instances gouvernementales le 15 décembre. Allez les supporteurs, il faut y croire...

4. C'est le quadruplé de buts d'Olivier Giroud en Ligue des champions avec Chelsea contre Séville. L'avant-centre des Bleus est le 15e joueur de l'histoire de la C1 depuis 1992 a réaliser cet exploit. Avant lui, il y avait eu Messi, Ronaldo, Ban Nistelroy, Ibrahimovic ! Excusez du peu !

19,90. En euros, le prix de l'abonnement pour deux mois à la chaîne Téléfoot, celle des droits télé de Mediapro qui ne paie pas et met le foot français en danger. Et pour cause, à 29,90 mensuels, les fans de foot-télé, beaucoup moins nombreux que le groupe sino-espagnol avait envisagé, hésitent à sortir le porte-monnaie. Pas sûr pourtant que la promo soit efficace...
 

… et des mots



« Ce que je désire le plus, c'est de rejouer avec lui (…) Il faudrait essayer la saison prochaine. » Ses deux buts et son match abouti à Manchester ont tourné la tête de Neymar qui se voit déjà rejouer avec Lionel Messi. A Barcelone, on n'y croit pas et à Paris, seuls pour l'instant, les ultras en rêvent. Question de contrats et donc de finances. Et MBappé, il en pense quoi...

« C'est une ambition, un rêve. J'observe, je m'informe et j'entretiens les relations avec les personnes susceptibles d'y aller. » Mourad Boudjellal, l'ex-président du RC Toulon ne désespère par de devenir celui de l'Olympique de Marseille. Il a de la suite dans les idées le bougre...
« Je fais mon travail avec un groupe avec qui j'aime travailler. J'ai des mecs extraordinaires dans le vestiaire. ». Ca, c'était juste après la défaite européenne de Nice contre Leverkussen. Et avant que les dirigeants azuréens ne lui règlent son compte. Patrick Vieira l'avait probablement déjà compris...

« Si on arrive à repartir, j'aurai une trouille énorme que ça m'arrive à nouveau. Mais j'ai besoin de repartir pour me reconstruire. » Contrainte à l'abandon dans le Vendée Globe, son bateau ayant été endommagé par un Ofni (objet flottant non identifié), Samantha Davies va réparer et boucler son tour du monde hors course. Pour elle mais aussi pour ses partenaires Mécénat-Chirurgie cardiaque et Initiatives-Coeur. Good luck Samantha...

(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, sites internet)..







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