SportExpress/Salade niçoise et sauce parisienne

Des mots...

Incongru. « Moi, j'étais favorable pour jouer. C'est clair qu'on était un peu surpris de cette situation, on était finalement content de jouer le match... » Surpris de cette situation ! Voilà donc en quelques mots, l'incongruité dont a fait preuve Lucien Favre, l'entraîneur de l'OCG Nice, qui malgré les graves incidents et des scènes d'extrême violence, en ville et dans le stade, ne pensait qu'à une chose : jouer parce qu'il était difficile de trouver une autre date. Incongru, on vous dit. Quant à Jean-Pierre Rivière, le président du club niçois, un an après les incident du Nice-OM de Ligue 1, il versa lui aussi dans l'incongru en nous servant la même salade (niçoise) que l'année dernière assaisonnée à la sauce ''c'est pas nous, c'est les autres'', constatant donc que ces hooligans n'avaient « rien à faire dans un stade » (ouah ! quelle analyse!) mais qu'il ne pouvait pas faire autrement vu que « on n'a pas le droit juridiquement de ne pas vendre de places à certaines personnes. » Pauvre football et surtout pauvres dirigeants... Ce même Rivière qui, devant la presse, s'interrogeait : « Mais qu'est ce que je fous là ? » Nous aussi, on se le demande...

Ex-ministre ! « Je me doute de ce qu'il y a dans la charte de déontologie. Je ne l'ai pas lu mais je l'imagine. Sur le racisme, sur tout ça (sic)... »Avouez que cette réponse de Bernard Laporte fait un peu bouillie après la question de Rose-Marie Hunault, présidente de la 32e chambre correctionnelle : « Comment vous faites pour leur en parler si vous ne l'avez pas lue ? » Terrible aveu donc du président du rugby français, en procès pour un supposé conflit d'intérêt dans le cadre de sa fonction. Et donc, qui n'a jamais consulté la dite charte ! Mais qui affirme qu'il en parle quand visite les clubs. Quand on pense que Bernard Laporte a été ministre des Sports...

Trajectoire. « Il y a un bon résultat à aller chercher (…) Toutes les bonnes choses d'aujourd'hui, j'y repenserai lundi quand je mangerai mes Nesquik en me disant que c'était quand même bien sympa ! » Alors 2e du scratch après la première journée du rallye de l'Acropole, Pierre-Louis Loubet, s'est pris à rêver d'une grande performance en rallye WRC. Vendredi, il avait titillé Sébastien Loeb et remporté ses deux premières spéciales de sa carrière internationale. Le pilote corse a finalement pris la 4e place au final, une crevaison mettant fin à ses plus fous espoirs. Mais il est sur la bonne trajectoire...

Langage. « Au PSG, on n'est pas hors-sol, on fait très attention aux problèmes du climat. Et en aucun cas, on ne fait n'importe quoi. Je n'ai pas à présenter mes excuses(...) Evidemment que ce n'était pas le moment, je le regrette, c'était une blague de mauvaise qualité au mauvais moment sur un sujet très sensible. » Après ses déplacements en « char à voile », Christophe Galtier a dû se fendre d'une mise au point made in PSG avec des éléments de langage à la sauce parisienne.

… et des chiffres

0. Fanny ! Ce n'était pas arrivé depuis dix ans : les Français sont revenus sans aucune victoire d'étape de la Vuelta avec seulement deux deuxième places (Quentin-Pacher et Coquard) et le maillot rouge de leader une journée pour Rudy Molard. Et au final, une 17e place au général de Thibault Pinot à près de... 50 minutes. Maigre bilan...

1. Comme la place de numéro un mondial de Carlos Alcaraz grâce à son succès à l'US Open. A 19 ans et des poussières, outre son premier succès dans un Grand Chelem, il devient le plus jeune leader du tennis mondial. Le phénomène annoncé est bien là. Nadal peut partir tranquille, l'héritage est assuré. Heureux Espagnols...

10. Tennis encore. 75e mondiale en début de saison après plusieurs mois de doutes en tous genres, Demi finaliste à l'US Open après un été de reconquête et 31 victoires en 36 matches, Caroline Garcia vient d'intégrer le Top 10. Ou plutôt de le réintégrer puisqu'elle avait été 4e mondiale en 2018. Un bon rayon de soleil pour un tennis français ...

44. Il en avait fait son objectif et il l'a atteint. A 22 ans, Remco Evenepoel a remporté la Vuelta. Mais au-delà de la confirmation de son talent, c'est pour la Belgique le premier succès dans un des trois grands tours (Italie, France, Espagne) depuis celui de Johann De Munynck dans le Giro en... 1988. Il y a quarante-quatre ans...

47. Si elle bat l'Italie (mercredi) en quart de finale de l'Euro, l'équipe de France de basket pourrait bien avoir de nouveau à faire avec Luka Doncic dans le dernier carré. Juste pour situer le défi des Bleus, en phase de poule, le phénomène slovène leur avait passé 47 points soit plus la moitié de son équipe victorieuse 88-82. C'est le record de l'ère du basket moderne après les 63 points du Belge Eddy Terrace contre l'Albanie. Mais ça, c'était en 1957 et le basket se jouait encore en extérieur...

(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, sites internet)