Tour de France 2026 : deux fois Huez et Montmartre bis

Une fois encore, l’équipe d’ASO (Amaury Sport Organisation), réunie autour de Christian Prudhomme, aura concocté un Tour de France 2026 de haute volée. Avec, pour déclencher les hostilités, un contre-la-montre par équipes, exercice d’ouverture qui n’avait pas été organisé depuis… 1971 (remporté par les Molteni d’Eddy Merckx).

Mais encore avec un parcours jonché de nombreuses difficultés toutes plus piégeuses les unes que les autres et cela de Barcelone (avec la ‘’grimpette’’, 1,6km à 9,3%, de Montjuic, à escalader trois fois) à Paris.
Bien sûr, les points d’orgue se situeront en haute-montagne avec notamment deux arrivées consécutives à L’Alpe d’Huez, deux jours avant le final de Paris. Mais il ne faudra pas oublier les finals de l’inédit et superbe Gavarnie/Gèdres (9 juillet), du Lioran (14 juillet), du Markstein et son fameux virage Pinot (18 juillet), du périlleux plateau de Solaison (19 juillet) et piège d’Orcières-Merlette (23 juillet).

Les inédits Gavarnie, Angles et Haag. Dans cette liste, on note deux lieux nouveaux . D’abord, Gavarnie (9 juillet) et son extraordinaire cirque. Car après les classiques Aspin et Tourmalet, il faudra se coltiner une longue montée de près de 19 km à seulement 3,7 % mais diablement usante ; comme un long faux plat. Et si le vent contraire se mettait de la partie. Il faut en tout cas espérer que le spectacle soit à la hauteur de l’imposante beauté de ces paysages pyrénéens.
Autre nouveauté, Les Angles, le troisième jour après avoir quitté l’Espagne et la Catalogne. Une courte montée (1,7 km) certes mais à 6,5 % qui pourrait favoriser les puncheurs… s’ils ont résisté aux très difficiles 9,3 km du col de Toses. 
A noter encore, dans la 14e étape (18 juillet), l’ascension du Grand Ballon et la trouvaille des organisateurs, le col de la Haag et ses 11,2 km à 7,3 % 

Double retour de L’Alpe… Absent depuis 2022, L'Alpe d’Huez fera donc son grand retour. Et de quelle manière : deux arrivées l’avant-veille et la veille (19^e et 20^e étape) du final parisien juste après celle d’Orcières-Merlette (23 juillet). L’étape du samedi sera d’ailleurs dantesque avec ce que l’on peut faire de plus difficile en matière de courses par étapes. Jugez-en : 5600 mètres de dénivelé entre Bourg-d’Oisans et Huez en passant par les cols historiques de la Croix de Fer, du Télégraphe et du Galibier avec, en conclusion, le col de Sarenne. « Du jamais vu à la veille de l’arrivée », a commenté Christian Prudhomme.
… et re-Montmartre. Au milieu de ce programme, les sprinteurs ne seront pas oubliés. On devrait les voir à l’oeuvre à Pau, Bordeaux, Bergerac, Nevers, Chalon-sur-Saône, Voiron et, bien sûr Paris.
Pour conclure, on se réjouira une nouvelle fois du final parisien avec trois ascensions de la rue Lepic, là ou Van Aert avait finalement décroché Pogacar pour un succès de prestige sur les Champs.

Les étapes
1^re étape, 4 juillet : Barcelone – Barcelone, CLM par équipes (19km) 
2^e étape : 5 juillet : Tarragone – Barcelone (182 km)
3^e étape, 6 juillet : Granollers-Les Angles (196 km)
4^e étape, 7 juillet : Carcassonne – Foix (182 km)
5^e étape, 8 juillet : Lannemezan – Pau (158 km)
6^e étape, 9 juillet : Pau -Gavarnie/Gèdre (186 km)
7^e étape, 10 juillet : Hagetmau – Bordeaux (175 km)
8^e étape, 11 juillet : Périgueux – Bergerac (182 km)
9^e étape, 12 juillet : Malemort – Ussel (185 km)
10^e étape, 14 juillet : Aurillac – Le Lioran (167 km)
11^e étape, 15 juillet : Vichy – Nevers (161 km)
12^e étape, 16 juillet : Nevers/Magny-Cours (circuit) – Châlon -sur-Saône (181 km)
13^e étape, 17 juillet : Dole – Belfort (285 km)
14^e étape, 18 juillet : Mulhouse – Le Markstein (155 km)
15^e étape, 19 juillet : Champagnole – Plateau de Solaison (184 km)
16^e étape, 21 juillet : Evian-les-Bains – Thonon-les-Bains (CLM individuel (26 km)
17^e étape : 22 juillet : Chambéry – Voiron (175 km)
18^e étape, 23 juillet : Voiron – Orcières-Merlette (185 km)
19^e étape, 24 juillet : Gap – L’Alpe d’Huez (128 km)
20^e étape, 25 juillet : Bourgs d’Oisans – L’Alpe d’Huez (171 km)
21^e étape, 26 juillet : Thoiry – Paris/Montmartre/Champs-Elysées (130 km)
 

Tour féminin : le Ventoux, grande première

Victorieuse du Tour féminin 2025, Pauline Ferrand-Prévot a réaffirmé qu’elle briguerait un second succès l’année prochaine du 1^er au 9 août. Sa seule présence et celles des meilleures Françaises en pleine ascension promettent à l’épreuve dirigée par Marion Rousse de connaître un nouvel engouement populaire, peut-être encore plus fort que cette année.

En tout cas, il y aura de quoi s’enthousiasmer avec un parcours particulièrement difficile sur lequel la moindre défaillance pourra être fatale. A commencer par les trois premières étapes où ces dames ont rendez-vous avec les routes et hauteurs de la Suisse.
Ainsi, sera t-il proposé 1175 kilomètres avec un dénivelé positif total de 19.000 mètres et de de nombreuses difficultés dont plusieurs seront situées pas loin de l’arrivée. Ce qui pourrait chaque jour remettre en cause le classement général.

Bien sûr, les trois derniers jours seront probablement décisifs avec le 7 août l’ascension du mythique Mont-Ventoux, monument du cyclisme, escaladé pour la première fois par un peloton féminin. Le final se déroulera autour de Nice avec, en conclusion, le dernier jour une boucle autour de la Cité des anges avec, excusez du peu, quatre ascension du col d’Eze.
« Ce sera le Tour le plus dur de l’histoire », a affirmé Marion Rousse. On veut bien la croire. 

Les étapes
1^re étape, 1^er août : Lausanne – Lausanne (137 km)
2^e étape, 2 août : Aigle – Genève (149 km)
3^e étape, 3 août : Genève – Poligny ( 157 km)
4^e étape, 4 août : Gevrey/Chambertin – Dijon (CLM), 21 km
5^e étape, 5 août : Mâcon – Belleville-en-Beaujolais (140 km)
6^e étape, 6 août : Montbrison – Tournon-sur-le-Rhône (153 km)
7^e étape, 7 août : La Voulte-sur-Rhône – Mont-Ventoux (144 km)
8^e étape, 8 août : Sisteron – Nice (175 km)
9^e étape, 9 août : Nice – Nice (99 km)