RugbyTournoi/Les Bleus dans la douleur

Ce n'est pas par hasard que la saison dernière l'Italie a battu le Pays de Galles et l'Australie. Oui, il y a quelque chose de changé dans cette équipe de la Nazionale désormais entraînée par le Néo-Zélandais Crowley. Même s'ils l'ont finalement emporté (29-24), les Français ont bien failli connaître une incroyable désillusion au stade olympique de Rome face à une Nazionale transfigurée. Le score serré traduit d'ailleurs bien cette victoire étriquée des hommes de Galthié qui pour avoir été trop indisciplinés (ils ont flirté avec les vingt pénalités !) se sont mis en danger jusque dans les dernières secondes de leur match d'ouverture du Tournoi.

Trop fautifs. Pourtant, tout avait bien commencé avec des Bleus très concentrés et conquérants qui menèrent rapidement 12-3 après vingt minutes de jeu, grâce à un essai opportuniste de Flament (4e) et un autre de Ramos (18e) qui récupéra un ballon aérien que Capuozzo n'avait pu contrôler. Mieux encore, un caviar de Ntamack au pied magique envoyait Dumortier inscrire son premier essai pour sa première sélection (26e). A 19-6, les troupes de Galthié maîtrisaient le jeu malgré, répétons-le, trop de sanctions contre eux. Il est vrai que les Italiens retranchés dans leur camp réussirent à perturber leurs adversaires grâce à une défense agressive et disciplinée. Il ne leur manqua qu'un peu de jugeotte pour s'en sortir et de patience au lieu de vouloir relancer trop rapidement.

 Romain Ntamack continue de distribuer au pied 

Cette fois-ci pour le premier essai international d'Ethan Dumortier @francetvsport #ITAFRA #NeFaisonsXV #XVdeFrance pic.twitter.com/DtLQLLKJAr

— France Rugby (@FranceRugby) February 5, 2023

Néanmoins, ils allaient montrer qu'il fallait compter avec eux. Car sur leur troisième véritable incursion dans le camp français, le feu follet Capuozzo se trouva à la conclusion d'une mêlée pour réduire la marque (32e). Et mieux encore, Allan réduisit encore l'écart juste avant la mi-temps sur une pénalité face au poteau. 19-14 pour la France au repos.

Avantage Italie ! A ce moment, on se dit que les Italiens, ''fidèles'' à leur histoire allaient craquer physiquement et dans le jeu. Mais que nenni ! Mieux même, ce sont eux qui empêchèrent Dupont et ses hommes de reprendre la main, les poussant sans trop le vouloir peut-être à la faute. Et c'est une quatorzième sanction pour les Bleus qui permettait aux Azzuri de bénéficier d'un essai de pénalité avec à la clé un carton jaune pour Ollivon. Double peine pour des Bleus méconnaissables et empêtrés dans un rugby sans saveur ni imagination. Et ce qui devait arriver arriva, une pénalité d'Allan voyait le tableau d'affichage passer à 24-22 pour l'Italie. Incroyable !
Emportés par leur fougue, les Transalpins ne surent hélas pour eux pas forcer un peu plus le destin face à des Français enfin redevenus ''sérieux'' .et appliqués, remis en confiance par l'essai de Jalibert transformé par le métronome Ramos (66e). A 29-24, la France restait sous la menace d'un retour mais résista à la furia jusqu'à la dernière minute.
Galthié respirait mais pouvait faire grise mine. Quant au soupir de soulagement sur le banc de Ntamack , il en disait long sur cette première sortie 2023. Et la semaine prochaine, ce sera Dublin et les Irlandais...

@MattJalibert permet à la France de reprendre les devants ! #SixNations | #ITAvFRA pic.twitter.com/58dYiGd5LR

— Six Nations (FR) (@SixNations_FR) February 5, 2023

Rome (Stade Olympique). France bat Italie 29-24 (mi-temps 19-14 pour la France).
Italie. 1 essai : Capuozzo (32e), de pénalité (51e) ; 3 pénalités : Allan (13e, 21e, 40e, 60e).
France. 4 essais : Flament (4e), Ramos (18e), Dumortier (26e), Jalibert (66e) ; 3 transformations : Ramos (4e, 26e, 66e) ; 1 pénalité (Ramos 45e). 1 carton jaune : Ollivon.

Les autres matches
Pays de Galles 10-Irlande 34 ; Angleterre 23-Ecosse 29.