TourExpress (5) :Quand les vieux démons reviennent...

C’est inévitable dès que l’on parle cyclisme et surtout Tour de France. Les années EPO et Armstrong sont encore dans toutes les mémoires. Ainsi, les vieux démons du cyclisme reviennent dès lors qu’un Pogacar cannibalise le peloton, qui plus est d’un bout à l’autre de la saison, des classiques de printemps au Tour de France. Morceaux choisis.« Les mutants l’ont fait (…) Il (Pogacar) explose le record d’un type qui était chargé à l’EPO et à la testostérone... » D’Antoine Vayer, ancien de l’équipe Festina, fervent opposant au dopage dans le cyclisme. 
Mais d’autres encore ont commenté l’ascension du Slovène et du Danois dans la Ventoux. « Pogacar qui met 1’20’’ au record de la ‘’chaudière’’ Iban Mayo avant de déclarer qu’il n’avait pas envie de de forcer aujourd’hui (NDLR : mardi) »… « Pogacar et Vingegaard claquent plus d’une minute au record d’Iban Mayo qui était rempli comme une armoire à pharmacie... » « Ce cinéma est ridicule.. » 
De son côté, Bernard Hinault s’insurge contre ces critiques. En avril dernier, micro d’Eurosport, le Blaireau avait répondu à son ancien coéquipier, Jean-René Bernaudeau qui avait demandé des ‘’garanties’’ sur le rouler-propre du Slovène : Ces accusateurs, « c’est quand même terrible parce qu’ils tuent notre sport. » Avant de s’en prendre directement aux Français : « Pourquoi ce sont toujours les Français qui mettent le doute. C’est bizarre non ? ». Et de conclure par un « ils pourraient fermer gueule » dans la tradition de son franc-parler. 
Alors, croyez-vous en Pogacar ou avez-vous des doutes. A vous de juger...

Le chiffre. 250.000. En euros, c’est ce que coûte quotidiennement l’hébergement de tous les coureurs, de leurs dirigeants, directeurs sportifs, mécanos, cuisiniers, médecins mais aussi membres de l’organisation. Soit un total de 1800 lits. Précision concernant les équipes, elles se voient attribuer un nombre défini de chambres, les coureurs étant toujours par deux comme c’est la tradition. Les supplémentaires sont à leur charge.

La phrase. « C’est d’abord un état d’esprit. Il y a cette culture de la gagne. Le moindre détail compte. Tout le monde se sacrifie pour tour le monde, tout le monde tire dans le même sens, cela fait la différence. » Sans renier les principes d’entraînement des équipes françaises, Valentin Paret-Peintre, vainqueur au Ventoux, estime que les équipes étrangères abordent la course différemment. Et de fait, son équipe actuelle, Soudal-Quick Step est celle qui a fait gagner de nombreux Français (Virenque, Chavanel, Alaphilippe…).Et maintenant donc, Paret-Peintre...

La question. Fallait il faire comme au Jeux ? Dimanche, les Champ Elysées accueilleront les héros du Tour pour la grande parade réservée (excepté en 1989 et 2024)* depuis cinquante ans aux sprinteurs. Qu’en sera t-il cette année sachant que, suite au succès populaire de l’épreuve cycliste des Jeux 2024 de Paris, les organisateurs (Amaury Sport Organisation) ont décidé de trois ascensions de la célèbre rue Lepic et de la Butte Montmartre. Succès populaire garanti. Mais pas forcément apprécié par certains coureurs, préférant la parade des Champs, et craignant que ces escalades ne faussent la course. Les sprinteurs les premiers sans oublier les risques inutiles que ce parcours pourrait provoquer en cas de classement serré. Alors, pour ou contre Montmartre ?

(Sources : L’Equipe, L’Equipe Magazine, Le Parisien/Aujourd’hui, Ouest-France, sites internet)