SportExpress : quand la musique est belle

Saviez vous qu’il y avait des mélomanes dans le monde rugissant de la Formule 1. Et aujourd’hui, ils sont tristes. ‘’Dernière symphonie’’ titrait L’Equipe du samedi 6 décembre à la veille de l’ultime grand prix à Abu Dhabi qui allait couronner le nouveau champion du monde. Mais cette symphonie ne concernait pas la lutte que devaient se livrer Norris, Piastri et Verstappen pour le titre mais bel et bien la fin d’une belle aventure à la française. Dimanche, à l’issue d’une course qui avait vu ses voitures terminer aux deux dernières places, loin derrière le combat des chefs, le stand Alpine a définitivement fermé ses portes scellant ainsi l’arrêt définitif de l’engagement de Renault dans le grand ballet de la F1. 48 ans après son audacieuse arrivée au top-niveau du sport auto qui n’allait pas encore à Abu Dhabi, Barhein ou en Azerbaïdjan. Audacieuse comme un concert de musique contemporaine avec cette ingénierie à la Française « qui a transformé le paysage de la F1 avec l’irruption de ce turbo dont tout le monde se moquait... » écrit Frédéric Ferret dans le quotidien sportif. Et c’est ce turbo * au son nouveau qui, au même titre que le voluptueux et inimitable vrombissement d’une Ferrari, allait par sa musicalité et, surtout bien sûr, son efficacité révolutionner la course automobile et l’auto de Monsieur tout-le-monde.

Renault en F1, c’est en résumé 169 victoires en grand prix, 12 titres motoristes, 11 titres de champion du monde. Dimanche à Abu Dhabi, les Alpine de Gasly et de Colapinto ont fini aux deux dernières places à un tour. Sachant que le stand fermerait après la course, le Français et l’Argentin, tout professionnels qu’ils soient, n’avaient peut-être plus trop le goût et la motivation. Ils resteront en tous cas les derniers musiciens avec le sentiment d’avoir porté les couleurs de l’industrie automobile française. « Ce savoir-faire unique qu’on entendra encore demain. Même quand les moteurs seront coupés. Car il est une chose que personne n’a pu copier, Renault savait faire chanter ses propulseurs », dira encore l’envoyé spécial de L’Equipe, ses mots nous servant ici de conclusion. Quand la musique est belle...
*  « Bijou de technologie et disruptif au centre de gravité très bas doté de somptueuses culasses en magnésium », a écrit Frédéric Perret. Les spécialistes apprécieront..

Imbéciles. On aura tout vu en matière de supporteurs . Mais là on atteint le summum de l’imbécilité tout en se demandant s’ils méritent leur place dans les tribunes pour encourager ‘’leur’’ équipe. Au Havre dimanche, un nouvel affrontement a eu lieu entre deux groupes, ceux du Old Clan et ceux des Ultras Lutetia. Le plus drôle (si l’on ose…) de l’affaire, c’est que ces deux entités sont supporteurs du même club, le Paris FC ! Incroyable mais hélas vrai. A l’origine des affrontements, le soit disant vol et incendie d’une bâche des premiers nommés par les autres. Il a fallu qu’Antoine Arnault, actionnaire majoritaire du club, se déplace en personne pour les calmer et mettre fin à la rixe. Dur, dur d’être fils de milliardaire et de devoir se coltiner autant d’abrutis qui ne méritent pas de rentrer dans un stade.
 

A part ça...

- A part ça, excepté le France-Tunisie (43-18) dans le Mondial féminin de handball retransmis sur TFX aucune autre chaîne gratuite n’a diffusé les rencontres suivantes des Bleues contre l’Autriche (29-17), l’Argentine (même score) et celle (perdue 23-26) de ce lundi soir contre les Pays-Bas. Invaincues les championnes du monde en titre méritent quand même mieux... Et pourquoi en avoir couvert un et laissé les autres sans images. Les verra t-on en quart contre le Danemark mercredi soir ?

- A part ça, bonne nouvelle pour les fans de cyclisme : la toute nouvelle chaîne Novo19 lancée en septembre par Ouest-France va retransmettre les 15 épreuves de Coupe de France désormais appelée FDJ United Series. Au programme, les deux dernières heures de course. La passion des Bretons et de la région Ouest pour le vélo y est sûrement pour quelque chose. On connaîtra le journaliste et le consultant en janvier. Rendez-vous le 1^er février au Grand prix La Marseillaise.

- Et à part tout ça, on n’a toujours pas compris ce que la remise du Prix de la paix à Donald Trump venait faire dans la cérémonie de tirage au sort des groupes du Mondial vendredi dernier. Et d’où sortait-il ? Le patron du foot mondial, Gianni Infantino, son « grand ami » » a probablement voulu caresser Donald dans le sens du poil, craignant peut-être que le résident républicain de la Maison Blanche ne mette à exécution ses menaces de changer certaines villes hôtes parce que démocrates. Un prix pour le consoler de ne pas avoir eu le Nobel et surtout pour avoir la paix…

(Sources : L’Equipe, Le Parisien/Aujourd’hui, Ouest France, sites internet)