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Les Jeux olympiques de Tokyo en 2021

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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Confronté au coronavirus, le Comité international olympique a choisi un report des Jeux de Tokyo, qui devaient se tenir cet été, à l'été 2021.

« Annoncer le maintien des Jeux, c’est de l’indécence. »
« Si nous ne croyons pas les Jeux possible, qui peut y croire ? »

Ces deux déclarations, la première de Gilles Sezionale, président de la natation et pharmacien, l’autre d’un membre (anonyme) du Comité international olympique (CIO), résument l’incertitude sur la tenue des Jeux olympiques de Tokyo (24 juillet-9 août) dans quatre mois alors que le monde est confronté à l’épidémie de covid-19.

Au sein même de l’olympisme, des comités nationaux, comme ceux de la France et de l’Espagne, se sont faits entendre pour un report. Même chose pour des fédérations sportives, à commencer par la pression exercée par les puissantes fédérations américaines d’athlétisme (appuyée par la FFA) et de natation. Car certaines disciplines n’en ont pas terminé avec les tournois de qualification. Ainsi de deux sports majeurs du programme olympique : le handball (avec notamment l’équipe de France) dont le TQO (Tournoi de qualification olympique) devait se tenir du 17 au 19 avril à Paris et basket. Le tennis de tables la lutte, le water-polo, entre autres étaient également concernés en ce printemps. On conviendra qu’il serait délicat de replacer ces rendez-vous trop près des Jeux de juillet-août.

On pourrait encore évoquer le cas des sports "rois" des Jeux, l’athlétisme et la natation. Pour ne prendre qu’un seul exemple, on évoquera le cas du décathlonien Kevin Mayer, champion du monde 2017 et recordman du monde (9126 points) qui n’a pas son billet, ayant dû abandonner sur blessure le championnat du monde l’année dernière… Et de nombreux autres athlètes et nageurs sont dans la même situation.

Autant d’arguments dont le CIO a tenu compte pour ne pas s’accrocher à ses dates initiales quand il prétextait l’éloignement dans le temps avec la crise épidémique actuelle. Et il n’y a pas que le monde sportif pour défendre un report. « Ne pas envisager le report serait inconséquent », ont affirmé dans une chronique du Parisien/Aujourd’hui le député de la Loire Régis Juanico et le sénateur de la Creuse Jean-Jacques Lozach avant de conclure de manière encore plus virulente : « Il nous paraît irresponsable d’exclure à priori un report de quelques mois voire d’une année des Jeux de Tokyo. » 

Face à la montée de la "contestation", il est maintenant certain que les instances olympiques vont se pencher rapidement sur un nouveau scénario. Car après avoir soufflé le chaud et froid avec une déclaration ambigüe de son président Thomas Bach, (« Ce ne serait pas responsable d’établir une date ou de prendre tout de suite une décision qui se fonderait sur des spéculations sur les événements futurs. »), le CIO s’est adressé par communiqué aux athlètes du monde entier pour les informer que le report était à l’étude. Tout en précisant que cela posera de grosses difficultés concernant notamment les hébergements et « les millions de nuits d’hôtel déjà réservées » tout comme « l’adaptation du calendrier des 33 sports concernés », le communiqué, dans lequel est affirmé que l’annulation n’est pas au programme, se termine sur une note d’optimisme : « Le CIO est confiant que ces discussions seront finalisées dans les quatre semaines. »

Ce mardi 24 mars, le report d'un an été annoncé par le CIO.







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