Faits divers Grand Paris

Nahel : Oise-Hebdo se fait remarquer

Publié le  Par Fabrice Bluszez

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Copie d'écran Twitter

Inattendu : l'hebdomadaire d'informations locales Oise-Hebdo a publié les prénom, nom et ville de résidence du policier qui a tué Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine), le mardi 27 juin. Le ministère de l'Intérieur engage une procédure...

L'hébdomadaire a pour habitude de publier les noms des délinquants ou criminels, même présumés innocents, avant condamnation, dans sa rubrique faits-divers. Il est un des rares en France à agir ainsi. A noter : c'est ce qui se fait de l'autre côté de l'Atlantique...


Mauvaise surprise pour le ministère de l'Intérieur qui doit assurer la protection de la famille du policier. L'article, très détaillé, est publié ce jeudi 6 juillet vers 13 heures. Vers 17 heures, alerté, Gérald Darmanin a annoncé par un tweet vouloir agir en justice.

 

 

Hélas, vers 20 heures, on en était à 443.000 vues, 3.250 re-tweets et 3.200 commentaires, souvent outragés. Ce vendredi, Oise-Hebdo a fait disparaître le tweet et l'article, remplacé par une forme de lettre d'excuse intitulée :"L'article 39 sexies de la loi de 1889 n'interdit pas de publier l'identité de..." En voici l'argument principal...

 

La loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse a prévu des limites à cette liberté de la presse. Son article 39 sexies, qui ne date pas de 1881 mais de 2011, fixe de façon limitative la liste des fonctionnaires de police et militaires de la gendarmerie nationale qui ont droit à l’anonymat. Le policier (...), impliqué dans la mort de Nahel ...), à Nanterre, le 27 juin, n’est pas inclus dans cette liste. Il n’est pas concerné par cette loi.  

 

Le journal note surtout que certains sites, situés politiquement plutôt à gauche, comme La Cause du peuple, avaient diffusé le nom du policier dès le 29 juin, avec une photo trouvée sur le site Copains d'avant.
 

La justice tranchera. En retirant son article mais en redonnant le nom, Oise-Hebdo choisit un relative prudence... Il y a le droit et il y a la réalité, le choix politique ou la morale, personnelle ou professionnelle...







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