Paris (75) Culture

Une ombre plane sur le tombeau de Napoléon

Publié le  Par Fabrice Bluszez

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Pascal Convert

Ce mercredi 5 mai, on célèbre Napoléon 1er, mort le 5 mai 1821 à Sainte-Hélène. Une ombre au tableau, deux sans doute.

D'abord il y a Marengo, le cheval de Napoléon, dont l'artiste Pascal Convert a placé le squelette au dessus du tombeau de l'Empereur, aux Invalides. Ce n'est pas l'original, exposé au National Army Museum, à Londres (Royaume-Uni) mais une reproduction en trois diomensions. Il y a polémique, note ConnaissancedesArts. Et même une pétition contre l'oeuvre, signée ce mercredi, tôt, par 968 personnes (c'est peu). Pascal Convert explique sa démarche dans un Memento Marengo.

 

« C’est en observant ces œuvres que je me suis rendu compte de l’importance de la cavalerie durant les batailles napoléoniennes. La cavalerie française composée de 2.500 à 3.000 cavaliers à Marengo a augmenté de plus de dix fois pour atteindre 30.000 cavaliers lors de la bataille de Borodino. Ils étaient environ 23.000 à Waterloo. Victor Hugo décrit dans Les Misérables cette imbrication des « cavaliers et chevaux [qui roulent] pêle-mêle se broyant les uns les autres, ne faisant qu’une chair dans ce gouffre ». Chevaux et cavaliers souffrent et meurent ensemble.  »

 

Une cérémonie familiale plus que nationale

 

Comme la cérémonie va-t-elle se passer ? RadioFrance donne le programme... Emmenauel Macron à 16 heures à l'Institut de France, discours à 17 heures. Puis, à 18 heures, en présence de Jean-Christophe Napoléon Bonaparte, 34 ans, descendant officiel de l'Empereur, le président de la République déposera une gerbe de fleurs au pied du tombeau, avant une messe en l'église des Invalides. 
 

Après la cérémonie de 2014 (photo FondationNapoléon).

 

LePoint  annonce les discours qui seront prononcés. Jean-Marie Rouart cite Georges Pompidou...

 

« Il n'a pas donné le bonheur à la France. Mais, à défaut de bonheur, il a atteint aux cimes de la grandeur et en a comblé la France, au point que depuis, notre peuple ne s'est jamais résigné à la médiocrité et a toujours répondu à l'appel de l'honneur. »  

 

Une tache : le rétablissement de l'esclavage

 

Le règne de l'Empereur Napoléon 1er a été marqué par un retour sur les acquis de la Révolution.  On ne l'a pas oublié aux Antilles-Guyane. Notamment en Martinique d'où est originaire, d'une famille békée, l'impératrice Joséphine de Beauharnais. On lui reproche d'avoir obtenu de Bonaparte le rétablissement de l'esclavage par la loi du 20 mai 1802 (c'est plus compliqué mais bien expliqué sur Wikipedia). En fait, la Martinique était sous contrôle britannique depuis 1794 et l'esclavage y persistait. La statue de Joséphine, inaugurée dans le parc de la Savane, au centre de Fort-de-France en 1859, a été déplacée par le maire, Aimé Césaire, dans les années 70, décapitée en 1990 et mise à  bas en 2020, ce que souligne le HuffingtonPost. Sur l'ambiance de l'époque, on lira le site MuséesNationaux.

 

La statue de Joséphine encore en place mais décapitée, en 1991 (photo DR).







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