Sport : 2025, une année en Bleu

De l’arrivée de Charlie Dalin aux Sables d’Olonne Au sacre inattendu de Christo Popov au badminton en passant par les surprenantes Marie-Julie Bonnin et Loïs Boisson et, bien sûr, la consécration européenne et mondiale du Paris Saint-Germain, le sport français a connu une année riche en événements,. Des glorieux, des surprenants, des décevants et des plein d’espoirs. 

Le ‘’Graal’’. C’est bien sûr l’irrésistible ascension du Paris Saint-Germain. Managé par le ‘’sorcier’’ Luis Enrique, le club parisien, après un automne et un début d’hiver hésitant, a trouvé ses marques, imposé son style et fait exploser les Manchester City, Liverpool et Arsenal (des références…) avant d’atomiser en finale de la Ligue des champions (5-0) l’Inter Milan (31 mai). Après des années d’espoirs déçus, le PSG a décroché son Graal et avec lui Ousmane Dembélé a décroché le tant envié Ballon d’Or (22 septembre). Avec en conclusion, une Coupe intercontinentale, une première pour un club français, aux dépens des Brésiliens de Flamengo (17 décembre). Son sixième titre de l’année après le Trophée des champions, la Ligue 1, la Coupe de France, la Ligue des champions et la Super Coupe d’Europe. Il ne lui a manqué que la toute nouvelle Coupe du monde des clubs avec quand même une finale perdue (3-0) face à Chelsea (13 juillet). Mais on ne va quand même pas faire la fine bouche…


L’exploit et le courage. 64 jours (et 19 heures, on vous passera les secondes…). C’est le nouveau record du Vendée Globe. C’est celui Charlie Dalin, vainqueur de ce tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance à bord de son Macif. (15 janvier) Un exploit d’autant plus impressionnant pour ce marin d’expérience qui a avoué quelques mois plus tard qu’il était atteint d’un cancer gade l’intestin. « J’ai fait ce Vendée Globe avec une tumeur de la taille d’un pamplemousse dans le ventre » a t-il révélé. ‘’Une ode au courage’’ a titré Ouest-France...

Pavés et routes de la gloire. Après six ans passés sur les chemins du VTT avec en prime le titre olympique, Pauline Ferrand-Prévôt a renfourché son vélo de route. Des routes glorieuses avec d’abord une démonstration sur les pavés de l’Enfer du Nord (12 avril) et un peu plus de trois mois plus tard (2-3 août) un nouveau raid solitaire dans le col de La Madeleine pour conclure de la même manière à Chatel et remporter son premier Tour de France. Chapeau bas !

La chute cruelle. Cinq points séparaient Franziska Preuss et Lou Jeanmonnot au départ de la mass-start, ultime rendez-vous de la saison de biathlon. A Oslo (23 mars), celle qui devançait l’autre remportait le gros globe de la Coupe du monde. Duel final et cruel final : dans l’avant-dernier virage, la Française essayait de passer à la corde … et chutait, abandonnant son rêve à l’Allemande. Laquelle fut la première à la réconforter à l’arrivée dans le plus bel esprit de ce magnifique sport...

Les inattendues. C’est à peine si on les connaissait. A l’autre bout du monde, à Nankin (Chine) Marie-Julier Bonnin s’est envolée à 4,75 m pour devenir championne du monde en salle grâce à une course d’élan hyper-rapide (22 mars). Pas plus connue, Loïs Boisson qui avait bénéficié d’une wild-card (invitation) a enflammé Roland-Garros en sortant successivement la N° 3 mondiale, Jessica Pegula (2 juin), puis la Russe Mira Andreeva pour entrer dans le dernier carré. Elle cédera en demie face à l’Américain Coco Gauff (5 juin). Mais elle a réveillé le tennis français…

Dans la légende. En matière de vélo, il y a deux arrivées mythiques. L’Alpe d’Huez et ses vingt-deux virages et le Ventoux au sommet d’un paysage lunaire. Y arriver en tête, c’est entrer dans la légende du Tour et donc du vélo. C’est l’exploit qu’a réussi le Français Valentin Paret-Peintre. Il est le cinquième français à avoir vaincu le ‘’Géant de Provence’’ après Raymond Poulidor (1965), Bernard Thévenet (1972), Jean-François Bernard (1987) et Richard Virenque (2002).

Etoiles montantes. L’un est sur deux routes, l’autre sur quatre. Paul Seixas et Isack Adjar sont les grandes espoirs du vélo et de la F1. Après une 13^e place (et premier français) au Mondial de Kigali (Rwanda), Paul Seixas est monté sur le podium du championnat d’Europe en Ardèche (5 octobre). A ses côtés, Pogacar (sur la plus haute marche bien sûr) et Evenepoel. Excusez du peu… 
Quant à Isack Hadjar est également montré sur la troisième marche du podium du GP des Pays-Bas (31 août) derrière Piastri et Verstappen. Une première campagne de F1 réussie à l’issue de laquelle il intégrera l’écurie Red Bull aux côtés de… Max Verstappen, quadruple champion du monde. Excusez du peu…

‘’Unes’’ inattendues ‘’Faire’’ la Une de L’Equipe est une consécration. Encore plus pour un quasi inconnu du monde sportif qui pratique un sport, le badminton, encore en manque encore de notoriété. ‘’Le Français volant’’ a titré le quotidien sportif (22 novembre) pour la consécration de Christo Popov qui a réussi le formidable exploit de remporter le World Tour Finals à Hangzhou (Chine) en battant tout le gratin et surtout le numéro un de la planète, le Chinois Shi Yu Qi, en deux manches. Souhaitons au ‘’bad’’ de Popov de suivre la route du “ping” des Lebrun’s brothers qui, après le titre européen, peuvent viser le mondial...
‘’Une’’ encore , mais en septembre pour Jimmy Gressier qui ,au terme d’une rageuse dernière ligne droite, a remporté l’or du 10.000 m aux Mondiaux de Tokyo (14 septembre). Quelques jours plus tard, le Nordiste prenait l’argent au 5000 m donnant ainsi à l’athlétisme français ses deux seules médailles. Quand l’Asie sourit aux Bleus...

Les flops. Au chapitre des échecs, on citera les équipes de France de basket et de volley chez les hommes et de rugby chez les femmes. Les basketteurs se sont fait sortir peu glorieusement par la Géorgie en 1/8e de finale du championnat d’Europe (8 août) . Et les volleyeurs, pourtant doubles champions olympiques, ont été éliminés dès le premier tout du Mondial (septembre). Quant aux Bleues du rugby, elles ont encore échoué (35-17) aux portes de la finale (20 septembre) face aux Red Roses anglaises, futures championnes du monde, avant d’échouer face aux Néo-Zélandaises pour la troisième place. Cent fois sur le métier...

Et sans oublier… Maxime Grousset qui, dans la vague de Léon Marchand et ses sept titres mondiaux, aligne les records et les titres en nage libre et papillon ; les frères Alexis et Félix Lebrun qui, sur leur lancée des Jeux de Paris, entraînent le ping français dans les plus hautes sphères mondiales, accompagnés de Simon Gauzy ; le Quinze de France qui, malgré une campagne automnale en demi-teinte, avait quand même remporté le Tournoi des 6 nations échouant d’ un rien (défaite d’un point face à l’Angleterre) pour le Grand Chelem ; Bordeaux-Bègles, vainqueur 28-20 de Northampton en finale de la Champions Cup et offrant au rugby français un nouveau titre européen (26 mai) ; et enfin, le Onze de France de Didier Deschamps qui, invaincu en qualifications, participera à son huitième Mondial consécutif l’été prochain. Avec tous ceux-là, le sport français a encore de bons moments à nous offrir...