France Société

912 morts de la rue en 2024

Publié le  Par Fabrice Bluszez

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912 personnes sont mortes à la rue en 2024, relève le Collectif des Morts de la rue, contre 735 en 2023. La situation des gens en précarité s'aggrave.

L'âge moyen des gens qui décèdent dans la rue est de moins de 48 ans. C'est 32 ans de moins que que la moyenne générale, note dans son rapport 2024, publié le 30 octobre. Les personnes dites “sans domicile fixe” meurent donc plus jeunes. Il y a parmi eux des jeunes hommes, des femmes et des enfants. Le rapport soulève plusieurs problèmes…

 

  • Une progression des décès en situation de rue, qui représentent désormais plus d’un tiers des cas ;
  • Des parcours de vie marqués par des ruptures multiples (migration, addictions, séparation, précarité de l’emploi ou de la santé) ;
  • Une surmortalité persistante dans les zones urbaines, mais aussi une présence croissante dans les territoires ruraux ;
  • Des causes de décès souvent mal identifiées, révélant l’invisibilité persistante de ces morts.

 

Les hommes : 82% des cas

 

C'est le 13e rapport du Collectif . il admet qu'il  “n’est toujours pas exhaustif, nombre de décès échappent encore à notre surveillance de la mortalité des personnes sans chez-soi.
 

Qui sont ces “personnes sans chez-soi” ? Des gens ayant “principalement dormi au cours des 3 derniers mois précédant le décès dans un lieu non prévu pour l'habitation et/ou dans une structure d'hébergement” (le fameux 115, numéro d'appel des centres d'hébergement de SDF).


Le rapport précise qui décède dans la rue ou “de” la rue…

 

Cette mortalité prématurée massive se concentre entre 46 et 65 ans (41 % des décès), mais on observe une augmentation inquiétante chez les moins de 15 ans (4 % en 2024 contre 2 % sur 2012-2023).
 

Les hommes représentent 82 % des décès, une proportion légèrement en baisse (88 % sur la période 2012-2023). Cette surreprésentation masculine reste massive comparée à la population générale où le rapport homme/femme est équilibré.
Les femmes représentent désormais 13 % des décès, suggérant soit une féminisation de la population sans chez-soi, soit un meilleur recensement des décès féminins, ou encore une augmentation de leur vulnérabilité.







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