Tensions en forêt de Compiègne

Il peut encore faire appel et resterait donc présumé innocent jusqu'au jugement définitif... Mais on en est au premier jugement, prononcé ce mardi 15 novembre. Le piqueux (chargé de la conduite des chiens) de l'équipage La Futaie des Amis a été condamné à 1000€ d'amende avec sursis (il ne faudra plus le refaire) pour "violence avec arme". L'arme "par destination" est ici le cheval, comme cela se produit parfois avec une voiture. La procureure avait requis deux mois de prison avec sursis.

Sur son site, l'association AVA explique le déroulé de l'audience et raconte l'incident par une succession de messages sur la page Twitter d'AVAFrance....

Heureusement, l’enquête réalisée a fourni des éléments très clairs grâce aux images tournées par la caméra de la victime : on la voit reculer pour laisser le chemin libre et inciter ses camarades à faire de même, le passage aisé de deux autres cavaliers avant le prévenu réfute la possibilité d’un accident, le mouvement des mains du prévenu indique qu’il déporte délibérément son cheval vers la victime, et enfin les images révèlent un impact avec le poitrail puis le flanc du cheval.  

Il avait délibérément chargé à cheval une volontaire d'AVA, venue filmer la chasse qui débordait sur une commune voisine.
Les charges à cheval sont régulièrement utilisées pour agresser les opposants présents pendant les #chassesàcourre, de manière très dangereuse.

La vidéo: pic.twitter.com/wf82dXMRTp

— AVA France (@AvaFranceOff) November 15, 2022

Il faudra aller du côté de OiseHebdo pour trouver les explications de Pierre Delahaye, le piqueux mis en cause...

«Moi, je n’ai pas percuté la personne. J’ai la place de passer à droite, je suis passé.»  

Le même journal rapporte aussi, dans un autre article, les propos d'Alain Drach, le maître d'équipage. Avec une vidéo prise par les veneurs...

« Chez nous aussi, les chasseurs à pied filment les scènes pour se défendre contre les accusations de violences dont nous faisons l’objet de la part du collectif d’AVA. Si on voulait les “bousculer” avec nos chevaux, comme ils le prétendent, ça ferait des dégâts. Ils cherchent l’incident, quitte à se mettre eux-mêmes en danger. »  

Le journal OiseHebdo propose aussi des images et des extraits des propos tenus lors de ces rencontre tendus entre défenseurs et opposants à la chasse à courre.